1er bilan sur "l'aide personnalisée"

Publié le par News Blog Fcpe du Tremblay


Un écolier sur cinq bénéficie de "l'aide personnalisée"
Selon l'AFP - 24/10/2008

PARIS (AFP) — Un écolier sur cinq du public bénéficie de "l'aide personnalisée" mise en place cette année, dans la moitié des cas le midi, selon un bilan du ministère de l'Education nationale, mais certains acteurs s'interrogent sur l'efficacité de ce soutien et la pérennité du dispositif. Cette rentrée, les cours du samedi matin ont été supprimés, faisant passer le nombre d'heures hebdomadaires en classe normale de 26 à 24.

Le gouvernement a proposé, en contrepartie, deux heures d'"aide personnalisée" aux écoliers les plus en difficulté.
Etablissements et communes avaient le choix pour placer cette aide: le matin avant la classe, à la pause de midi, après 16h30 ou encore le mercredi matin. Elle devait démarrer entre fin septembre début novembre, après repérage des difficultés par les enseignants.

Selon un premier bilan du ministère portant sur tous les départements, il apparaît qu'un million d'élèves du public bénéficie de cette aide, soit 19,13% des effectifs en maternelle et élémentaire.
Ce chiffre "correspond tout à fait à l'objectif" du gouvernement de s'attaquer aux "15 à 20% d'élèves qui sortent du primaire sans maîtriser correctement les fondamentaux" et "prouve la réussite du dispositif", a commenté le ministère à l'AFP.

S'agissant de l'organisation, tous les cas de figures apparaissent. Les aides se déroulent à 42,5% le midi, à 33% le soir, à 13% le matin, à 8% selon une formule mixte et enfin à 4% le mercredi matin. Près de la moitié des écoles (47%) prodiguent une aide de trente minutes quatre fois dans la semaine (à 54% le midi).
La formule deux fois une heure a été adoptée dans 28,3% des cas (majoritairement le soir) et celle de trois fois quarante minutes dans 15% des écoles (surtout le soir). La formule deux heures à la suite a été choisie dans moins de 3% des cas (placée surtout le mercredi).

Selon plusieurs témoignages de professeurs des écoles recueillis par l'AFP, des écoles ont aussi choisi de faire cours à tous leurs élèves, répartis en petits groupes, "pour ne pas stigmatiser les plus faibles".
Dans ce cas, les élèves ont donc forcément moins de deux heures hebdomadaires. D'autres instituteurs s'organisent en horaires décalés en intervenant à tour de rôle dans la classe d'un collègue pendant que ce dernier continue sa classe, de façon à ne pas rajouter de la classe aux élèves qui ont des journées déjà bien remplies (6 heures quotidiennes).

Outre les difficultés posées aux collectivités s'agissant de l'organisation des transports ou de la restauration scolaire - ce à quoi Xavier Darcos avait répondu à la rentrée "débrouillez-vous" - des acteurs s'interrogent sur l'efficacité du dispositif.
"A chaque fois que c'est en concurrence avec le temps de détente et de récréation, il y a un risque que cette aide ne se fasse pas, et que le dispositif se délite, surtout en maternelle", a affirmé Claudine Paillard, présidente de l'Andev (association des chargés des affaires scolaires des villes), parlant de "bricolage". "Entre les difficultés pratiques pour les parents, le fait que l'enfant tire la patte, les problèmes d'organisation, que restera-t-il de tout cela dans un an ? deux ans", demande-t-elle.

Le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, déplore "un sentiment de grande pagaille dans les écoles" et demande un bilan quantitatif: "quels types de difficultés scolaires sont visées ? celles ordinaires ? celles plus lourdes ?"

Seul point positif, souligne l'Andev: avoir lancé, dans certains endroits, une réflexion sur les rythmes scolaires.


AFP 24/10/2008

Publié dans Vie des écoles

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